« Quelques pas vers la lumière, t.3 : les voyageurs de l’autre monde », Bruno Marchand, Coll.Quadrants, éd. Soleil. 48 p.,14 30 euros.
Sorti au printemps 2008, le premier tome de cette trilogie ambitionnant de faire franchir au lecteur Quelques pas vers la lumière intriguait par son charme suranné, sa ligne claire réaliste et cette insistance mise sur la synchronicité – ces « curieux hasards » qui régiraient nos vies.
Un an après, on retrouvait avec plaisir Marianne Bell et Peter Banning, compagnon d’armes du défunt père de la jeune héroïne dans un « voyage improbable » (titre du second volet). Plus que jamais placés sous cet étrange cycle du destin qui guide la vie de la famille Bell, on les suivait du Paris des années 50 jusqu’en Inde, à la recherche d’un gurkha qui pourrait les aider dans leur quête pour laver la réputation de Simon Bell.
De coïncidences en signes du destin, la jeune femme réussit à suivre la piste lui permettant de mettre la main sur le carnet de son père, mort durant la Seconde Guerre mondiale, et censé le disculper de l’accusation de trahison qui accable sa famille. Avec ce troisième et dernier album de la série, qui vient de paraître en cette rentrée, on se balade du Népal à Londres puis New-York avant de revenir à Paris, bouclant la boucle – géographique.

Après un début attirant, ce troisième tome s’avère un brin décevant. L’intrigue est parfaitement menée et résolue et même sa fin, faussement décevante, clôt parfaitement la série. En revanche, si jusqu’ici la narration dense (on songe parfois à Jacobs) créait une ambiance en phase avec l’histoire, cette fois, on verse un peu dans le verbeux et l’étirement inutile de l’histoire. On appréciera aussi diversement la dimension mystique de l’album.
Reste le côté insolite d’une BD quasi existentialiste, des dessins toujours aussi soignés et une ambiance des années 1950 très bien restituée. Ce qui, même si l’éblouissement n’est pas là, mérite bien déjà un petit éclairage







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