Pretty Little Nightmares (fort adults & ugly kids only), David Chauvel (scénario), Hervé Boivin (dessin). Editions Aaarg ! 176 pages, 22 euros.
Lili et Winker sont frère et soeur. Deux jumeaux sales gosses démoniaques traînant dans les rues de New York et qui vont s’en prendre à un pauvre type, viré d’un bar new-yorkais. Début d’un cauchemar qui va bouleverser l’existence de six autres quidams (une employée de pressing quadra, un veuf invalide, une jeune attachée de presse et un consultant en com’, un SDF et deux flics). Tous vont être confrontés à un très étrange phénomène, un rayon venu du ciel, qui semble bien être à l’originer de l’émergence de parasites à la Alien…
Séance de rattrapage, pour un album paru au printemps dernier (qui reprend, complété par deux histoires courtes, des récits parus chez Delcourt au début des années 2000), un gros album qu’on avoue avoir toujours autant de mal à cerner. Récit en deux parties, complété par un “interlude” et un “bonus” mettant également en scène le duo de jumeaux terribles, ces Nightmares plongent en effet en plein cauchemar fantasmatique, porté par un noir et blanc très contrasté, rehaussé à l’encre de chine. Esthétiquement réussi mais troublant sur le fond.
Un mauvais trip dans lequel il faut s’accrocher, ou peut-être, au contraire faut-il se laisser aller comme dans un film de David Lynch, s’immerger dans ce délire onirico-fantastique bizarroïde, course effrénée et narquoise dans laquelle on peut trouver son plaisir. Entre l’exercice de style trash et l’écriture automatique.






