Elfes, tome 4: l’élu des semi-elfes, Eric Corbeyran (scénario), Jean-Paul Bordier (dessin), éditions Soleil, 56 pages, 14,50 euros.
L’immersion dans le pays d’Arran se poursuit, à rythme rapide. Trois mois à peine après la découverte des “elfes blancs“, de haute lignée et préservant leur pureté sur leur archipel préservé, c’est l’autre extrême de la race elfique qui se dévoile ici : les “semi-elfes”, nés d’une union méprisée entre un elfe et un humain, ces “bâtards” sont détestés et persécutés par les races pures. Mais une légende affirme qu’un élu saura les rassembler et les emmener vers leur terre promise. Cet élu pourrait bien être Nah-Thaal, qui se révèle dans la révolte de la mine où il est assigné. Début d’une épopée, contée ici par le premier de ses compagnons, qui connaîtra encore – c’est la marque de cette série – ses faux semblants et retournements surprise.
Avec la présence du scénariste aguerri Eric Corbeyran, on pouvait s’attendre à franchir un nouveau pallier, dans une “série-concept” de très bonne qualité. Ce n’est pas vraiment le cas. Feintant avec les rituels du genre, privilégiant la voie de la négociation et du compromis à celle de la bonne grosse baston épique, le scénariste des Stryges surprend certes avec sa fantasy non-héroïque. Mais le refus du côté mythologique – qui faisait l’épaisseur des volumes précédents – ainsi que la multiplication des personnages et intrigues secondaires affaiblit l’histoire. Si elle se boucle bien, celle-ci s’avère trop tempérée pour déclencher l’enthousiasme. Et ce malgré un dessin énergique de Jean-Paul Bordier, notamment lors des quelques planches de bataille.







Voir les commentaires