Les anciens astronautes, Vincent Pompetti. Editions Tartamudo, 192 pages, 26 euros.
Il se passe de drôles de choses dans le cosmos.
Sur la planète de La Plaine, rennommée pour son haut niveau de civilisation, la jeune Onys di Chieti, qui s’est enfui de sa planète Omande régie par son père, se retrouve au coeur du cyclone. Déjà perturbée par ses cauchemars récurrents, elle subit la mort de sa soeur, lors d’un attentat contre le mari de celle-ci, ambassadeur d’Omande. Un acte d’autant plus inquiétant qu’il a été perpétré par des entités immatérielles ayant pris forme humaine, possédés par le “traqueur”, un monstre se nourissant des mauvaises pensées humaines. Ce n’est que le début d’une grande aventure et que l’attentat est suivi par l’apparition de Yullunga, une flamboyante jeune femme aux talents de chamane, qui va lui faire découvrir une autre dimension. Pour elles, la vérité, comme le dernier combat à mener, se trouvent sur Omande, planète retournée à l’ère médiévale où se déroule d’incessantes guerres coloniales…
Un grand récit épique de science-fiction, flirtant aussi avec le fantastique, l’onirisme, la fantasy médiévale, une certaine forme de métaphysique et remettant au goût du jour la théorie des “anciens astronautes” (prônant l’origine extraterrestre de la vie humaine). Il fallait bien près de 200 pages et tout le talent graphique de Vincent Pompetti pour mettre tout cela en forme.
Le dessinateur de Sir Arthur Benton y arrive de belle manière, avec un très beau dessin rehaussé à l’aquarelle et qui magnifie particulièrement les personnages féminins. Difficilement résumable (au risque d’en réduire le charme et la portée), cet album emmène effectivement dans différentes dimensions, ou du moins des directions. Assez chaotique au prime abord, le récit retrouvera sa pleine harmonie, comme le cosmos qu’il évoque. Surtout, il plonge dans un climat envoûtant et poétique.
Un beau cahier graphique de 24 pages complète le récit, en revenant sur les personnages et les lieux de l’histoire.
Un vrai ouvrage d’évasion – dans toute la noblesse du terme – et une jolie découverte.
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