Oms en série, tome 1: Terr, sauvage, Morvan, Hawthorne, éditions Ankama, Coll. Univers de Stefan Wul, 56 pages, 13,90 euros.
Sorti en parallèle, cet automne, avec le premier tome de Niourk, d’Olivier Vatine, Oms en série a l’avantage – qui est aussi un sérieux inconvénient – d’être l’un des récits de Stefan Wul les plus connus, grâce au succès du film marquant qu’en ont fait Roland Topor et René Laloux en 1973 : La planète sauvage. Une planète, celle des draags, pas si sauvage, en tout cas plus civilisée ici, dans la vision qu’en donnent Jean-David Morvan et Mike Hawthorne. Ces aliens humanoïdes géants se montrant assez proches des hommes dans leur façon de vivre. Et leur manière de considérer les petits “Oms” s’apparente toujours à l’attitude que l’on peut avoir pour son animal de compagnie : attentionné, mais bien entendu très distant. Ce renversement de situation, plaçant les “hommes” en état d’animal domestique d’êtres géants et plus évolués, au centre du livre de Stefan Wul, fonctionne toujours aussi bien, créant un malaise indéniable.
Dans le récit, cet équilibre va basculer quand Terr, un jeune enfant om offert à une jeune fille draag va par inadvertance être branché sur le casque pédagogique de sa maîtresse et qu’il va ainsi acquérir le savoir et la prise de conscience de sa propre servitude. Réussissant à s’échapper, il va découvrir que certains oms ont pris aussi leur liberté, même s’ils sont réduits à l’état de vermines squatant discrètement un parc. Ce premier album s’arrête au début de la révolte menée par Terr, qui va bouleverser l’histoire des draags et des oms…
Clair et précis, le récit de ce premier volet de l’aventure de Terr, surprend par le style “comics”, lisse aux couleurs très franches, de Mike Hawthorne. On pourra en conserver la nostalgie de l’aspect paradoxalement plus doux et satiné – quoique plus cruel – du film de Topor et Laloux. Mais l’ensemble demeure prenant et respectueux de l’univers de Wul. Moins brillante que Niourk, cette deuxième série ne déparait pas dans la collection lancée par Ankama. En attendant le deuxième arrivage, en ce mois de janvier 2013, avec Piège sur Zarkass, signé Yann et Cassegrain.







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