Jeu de dames, tome 2, Toldac (scénario), Philan (dessin). Editions Grand Angle (Bamboo), 48 pages, 13,90 euros.
Il s’était déjà produit beaucoup d’événements dans le tome 1 de ce singulier Jeu de dames (le résumé de l’épisode précédent, placé en exergue, est donc judicieux est utile). Le chercheur allemand Hugo Ebeling, ancien résistant au nazisme, réfugié aux Etats-Unis avec Von Braun, le créateur des V1 et V2 et père du programme spatial américain, est toujours hanté par le souvenir d’Eva, son grand amour disparu durant la guerre. Et voilà qu’il voit disparaître à son tour Lola Costner, une jeune femme présentant une étonnante ressemblance avec Eva, tuée dans l’explosion de sa voiture. Puis Nick Galanno, son ami, est retrouvé assassiné. Hugo comprend alors que sa propre vie est menacée. Manquant de peu de périr dans l’incendie de sa maison, il va tenter de découvrir qui sont les tueurs qui sont à sa poursuite. Et, surtout pour le compte de qui. Pendant ce temps, en RDA, le rôle de celle qui signe ses romans Eva Ebeling va aussi se préciser…
La première partie avait séduit. Le second volet confirme les qualités de ce diptyque. Et alors que la fin du précédent album laissait le lecteur dans la plus grande confusion et perplexité – grâce à un suspense joliment entretenu – la fin de l’histoire se montre à la fois complète, d’une grande rationalité et nullement décevante. Relevant plus du récit d’espionnage que de la conquête spatiale. Avec la description d’une réalité aussi froide que pouvait l’être la guerre du même nom, assortie d’une touche bienvenue de romantisme. Une bonne histoire, donc de Toldac, avec un dessin très classique, mais qui gagne en finesse de Philan.
A noter aussi le joli reflet créé par le vis-à-vis des deux couvertures, entre l’obscurité du premier tome et l’éclaircissement fourni par le second.






