XIII, tome 24 : l’héritage de Jason Mac Lane, Yves Sente (scénario), Ioui Jigounov (dessin). Editions Dargaud, 56 pages, 11,99 euros.
XIII était en mauvaise posture, poursuivi à Amsterdam avec une punkette. Et cela n’allait guère mieux pour ses amis, le Major Jones et le général Carrington, toujours prisonniers de rebelles afghans. La situation ne s’est pas trop arrangée pour ces derniers, au début de ce nouvel album. Récupérés par un autre groupe taliban, ils sont violemment traités. Cela va un peu mieux, en revanche, pour XIII qui a enfin mis la main sur les documents que la MayFlower Fondation voulait lui empêcher d’obtenir. Et la révélation est de taille : ils prouvent que Jason Mac Lane est, lui aussi, un des héritiers des passagers du Mayflower (et pas le moindre au vu de sa généalogie…) et qu’ils pourraient revendiquer ses droits sur la fondation, compliquant la mise en route du complot “roots power”…
Enfin le retour du grand complot qui menace l’Amérique, passage obligé décidément dans cette série au long cours ! Mais il faut reconnaître à Yves Sente d’avoir réussi à inscrire son cycle dans le sillage du précédent. Son complot, toujours fomenté par de richissimes réactionnaires désireux de mettre à bas la démocratie, s’apparente au “vrai complot” dont celui des “21” n’était que le prélude. Après tout, maintenant que l’on sait que XIII est le descendant d’une reine d’Angleterre (le spoiler n’est pas d’une grande importance dans l’intrigue), plus rien ne peut vraiment étonner. Et c’est peut-être d’ailleurs le vrai problème de cette fin de cycle: l’absence de surprise. XIII nous a tellement habitué à vivre des aventures extraordinaires que le lecteur en devient blasé.
Il était de toute façon difficile de réellement se renouveler après vingt-trois albums tournant quand même globalement toujours autour du même sujet. A défaut de surprendre, ce tome 24 est en tout cas dense, bien structuré et répond à la commande. Et sa fin termine l’histoire sans créer de frustration, tout en se laissant la perspective d’une suite. Au dessin, Jigounov tient aussi très correctement le rythme, dans un style réaliste et précis qui sied parfaitement au récit. Du travail de pro. A tout point de vue.






