Le fils du roi, Stanislas Moussé. Editions Le Tripode, 126 pages, 20 euros.
Le roi est mort ! Vive le roi ! Le père, modeste berger était devenu un puissant monarque, laissant en héritage son royaume à sa descendance.
Dans ce deuxième tome – qui peut se lire indépendamment du premier – c’est un nouvel héros qui se révèle, à travers une quête épique. Dans un temple enfoui, gardé par un géant monstrueux, le “fils du roi” veut récupérer une épée sacrée. Il va déclencher le réveil et la vengeance sanglante du gardien des lieux, occasionnant la destruction de son royaume, manquant de perdre la vie sous les coups de son ennemi, avant d’être sauvé par une mystérieux shaman. Et c’est aussi celle-ci qui lui donnera le moyen de vaincre, dans un étrange retour aux sources…
Longue vie était une vraie surprise, une vraie sensation graphique et narrative. Et, selon nous, il restera comme l’un des albums marquants de cette année 2020… Le Fils du roi peut difficilement prétendre atteindre le même résultat. Le lecteur de l’opus précédent est cette fois ramené à un univers plus familier, dont il a appris à posséder les codes.
De plus, Stanislas Moussé se conforme, au fil de pages de plus grand format, à un retour vers un “gaufrier” plus classique, même si cette suite comporte encore ponctuellement de grands dessins pleine page à l’étrangeté confirmée, dans un style toujours naïf multipliant les petits détails de façon presque obsessionnelle. Et, bien sûr, il s’agit encore d’un récit muet, toujours aussi facilement lisible et compréhensible.
Comme souvent, l’héritier n’arrive pas à égaler le fondateur de la dynastie. Petite déception, alors ? Plutôt suite logique, sans l’effet de surprise de l’opus inaugural, bien sûr. Mais suite non sans cohérence et qui amène un prolongement ludique à l’univers fascinant de Stanislas Moussé.






