Le troisième numéro de la revue picarde Pierre Papier Chicon est paru. Et on pourra rencontrer les auteurs ce samedi à la libraire Martelle d’Amiens.
C’est déjà le troisième numéro pour Pierre Papier Chicon, la revue de bande dessinée picarde. Et celle-ci s’affirme résolument comme une “revue-album”, valorisant bien les récits avec son grand format, son papier cartonné au rendu lumineux.
Au sommaire, cette fois-ci, toujours deux histoires. Et même deux histoires d’eau. Ou du moins ou l’élément liquide est plus qu’un élément du décor. Une vieille légende tout d’abord, celle de “l’ondine de l’étang” remise au goût du jour par Alex-Imé.
Avec un très joli trait, délicat au début, puis qui se fait plus tranché tandis que le récit et les souvenirs s’assombrissent, et que l’histoire romantique vire au fantastique angoissant. La dessinatrice fait revivre de façon expressive cette sorcière des marais, “Marie Groète”, basculant dans le mal après un irrépressible chagrin d’amour – comme le détaille Camille Picard dans le texte accompagnant les planches…
Second volet, en renversant la revue, un récit-reportage-portrait sur les “chanteurs d’oiseaux”. Dans un format plus court, Guillaume Magni (par ailleurs salarié de l’association On a marché sur la Bulle) parvient à bien restituer la singularité de Jean Boucault et Johnny Rasse. Deux “enfants de la baie” (de Somme) qui ont cultivé leur passion et leur talent pour apprivoiser le chant des oiseaux. Au point aujourd’hui d’en faire des spectacles, avec un répertoire riche de quelque 500 chants différents !
L’histoire est portée par les dessins de Soizic Bihel, libraire jeunesse, portée sur l’illustration et toute récente diplômée du DU de bande dessinée de l’Université de Picardie. Des dessins très colorés, mais doux. Un joli portait d’hommes-oiseaux.
A noter, en complément, et comme c’est une tradition, un poème-critique d’un album coup de coeur. En l’état, l’envoûtant – effectivement – Port des marins perdus de Teresa Radice et Stefano Turconi. Un album qui s’inscrit bien dans ce numéro donc très aquatique. Mais qui est loin de prendre l’eau.
A noter, aussi une rencontre-dédicaces exceptionnelle, ce samedi à la librairie Martelle: l’occasion de rencontrer une bonne partie des contributeurs des trois premiers numéros. Et, éventuellement, de compléter sa collection.







