Bonne nouvelle, Aaarg a bien passé l’été et revient en grande forme pour ce numéro de rentrée qui, mine de rien, amène la revue aux numéros à deux chiffres. Et Jean-Pierre en position d’éditorialiste du mois
Pour ce n°10, la revue Aaarg! se paie un nouvel éditorialiste et un beau “parrainage”. Et pas n’importe qui puisqu’il s’agit de Jean-Pierre Dionnet, auquel est consacré aussi le grand entretien du numéro. Le fondateur de Métal Hurlant, grand spécialiste de la BD, de la SF et de tous les genres populaires y trace notamment une filiation entre son défunt magazine, qui révolutionna en partie la presse BD dans les années 70 et la revue Aaarg, “la seule vraie aventure éditoriale depuis Fluide glacial”. Plaidant pour un “journal ouvert”, sans ligne éditoriale trop stricte, Dionnet caractérise aussi finalement très bien Aaarg dans son édito, en notant, sobrement : “Un bon titre, toujours assez à lire, à regarder, pour qu’on attende le suivant. C’est n’importe quoi, ça va dans tous les sens. C’est bien.“…
Et, effectivement, le contenu de ce numéro de rentrée vient confirmer tout cela. Au sommaire, on notera tout particulièrement, une aventure de paparazzi virant au fantastique par Antoine Ozanam et Lucas Varela, un épisode délirant de Zorro (complètement bourré !) par Gad, de nouveaux strips surréalistes du Bus de Paul Kirchner, une jolie histoire de Borb, le clochard, d’un autre Américain, Jason Little (en teasing avant la sortie de l’album en novembre), une grande aventure – également joyeusement absurde – de pirates du Capitaine Intrébide, par Dav Guedin, Fantomas revisité en Gommax par Caritte et une belle évocation du génocide indien par le même et Rifo.

Quant à l’abécédaire du mois, comme toujours somptueusement illustré, il est consacré à l’illustrateur britannique Krent Able (à qui l’on doit le dessin de couverture du numéro, hommage déjanté à Ranx Xerox.
C’est aussi avec plaisir que l’on retrouve Pierre Place dans le début d’une nouvelle grande saga mexicaine, avec “Muertos” (et une invasion de zombies venant perturber la vie dans une hacienda du début du XXe siècle) ainsi que le retour de la chronique ciné consacrée cette fois au cultissime Bad Taste, de Peter Jackson.
Pour plagier Dionnet, effectivement, assez de bonnes choses à lire et à regarder pour donner envie d’attendre le prochain numéro.







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