Lire: il ne nous reste presque plus que ça à faire.

L’homme qui pleure de rire, Frédéric Beigbeder; Grasset. Un livre hilarant. Frédéric Beigbeder, humoriste à 8h55, le jeudi matin, sur France Inter, avait un jour égaré la chronique qu’il avait écrite et devait lire à l’antenne. Il était sorti tard cette nuit-là, et le texte s’était perdu dans une boîte de nuit. D’où ses longs silences sur les ondes de la radio du service public. Dans ce roman impeccable, il revient sur son expérience radiophonique. On reconnaît des journalistes et animateurs. Vachard mais tellement vrai. Revigorant.

La montre d’Errol Flynn, François Cérésa; Écriture. François Cérésa est un fantastique raconteur d’histoires. De plus, il écrit magnifiquement bien ce qui ne gâche rien. Ici, il revient sur la vie de ce grand acteur – et grand fêlé! – que fut Errol Flynn. Pour ce faire, son narrateur, Patrick, fan de l’artiste, nous y aide. À l’origine, une rencontre: celle de sa mère et du comédien sur le port de Juan-les-Pins, en 1957. Celui-ci, subjugué, lui donne sa montre. Déclenchement d’une passion chez Patrick. Un roman réel drôlement bien ficelé.
Où vont les fils? Olivier Frébourg; Mercure de France. Un roman subtil, élégant, mélancolique et émouvant comme sait en écrire Olivier Frébourg. Le narrateur vient de se faire plaquer sèchement par sa femme; il survit aux côtés de ses jeunes fils. Il est ici beaucoup question de mer, de paquebots, du suicide de Nino Ferrer. Et surtout de ce fichu divorce. Terrible épreuve. PHILIPPE LACOCHE






