
Ainsi donc, une nouvelle fois, la une de Charlie hebdo aurait fait “polémique” cette semaine et suscité son lot de commentaires outrés sur les réseaux sociaux. Pas de petit garçon syrien mal (ré)interprété cette fois, ni de dénonciation anticléricale, mais un dessin de Riss sur les attentats du 22 mars à Bruxelles, à la finesse et à la pertinence, certes, toute relative.
Que Charlie hebdo manque parfois d’inspiration, que son équipe ait du mal à se reconstruire (dans tous les sens du terme) depuis un an, que sa ligne éditoriale verse de plus en plus ouvertement – et régulièrement – dans l’anti-islamisme (mais bon, non sans quelques raisons aussi) apparaît de plus en plus indéniable.
Mais il faudrait, une fois pour toute, accepter que si c’est la liberté de chacun de ne plus l’acheter ou de ne plus “être Charlie”, c’est aussi celle de l’hebdo d’avoir le traitement qu’il entend. Et ne pas oublier que la raison d’être d’un journal satirique, c’est de rire de tout (le problème venant, sans doute, que désormais, tout le monde le lit ou au moins le voit).
Et comme le rappelle bien le Figaro (comme quoi…) sur son site, ce n’est pas d’aujourd’hui que Charlie hebdo est un journal “bête et méchant”…